La peinture suggère un monde réel ou imaginaire au moyen de touches colorées. En matière d'art, la créativité est essentielle. Les artistes l'expriment en employant des techniques uniques qui confèrent à leurs œuvres une identité propre sur un tableau. Ce dernier est composé d’un support, d’une fine couche d’encollage, de la préparation, du médium ou couche picturale et d’un vernis.
Schéma des différentes couches d'un tableau.
Si l'on doit répartir la peinture en différentes catégories, il est possible de les regrouper principalement en fonction de leur composition. On retrouve des techniques à base d’eau, d'huile ou encore des liants comme le jaune d'œuf ou la cire.
Peinture a tempera
La tempera est une technique qui consiste à mélanger les pigments avec un jaune d’œuf. C’est une méthode de peinture utilisée dès la Préhistoire et connait son apogée à la Renaissance. Elle peut se pratiquer sur un papier épais, un plâtre ou sur une toile pour que la peinture tienne bien. Pour un rendu plus esthétique, il faut rajouter plusieurs fines couches et jouer sur la transparence, certains peintres peuvent rajouter directement un pigment blanc de titane ou jouer avec la sous-couche de gesso. C’est une technique qui sèche rapidement.
Une tempera non vernie ne fonce pas avec le temps contrairement à l’huile. Les valeurs claires restent donc plus lumineuses. Cependant, les couleurs foncées ne sont pas aussi sombres que celles de l’huile. Si la peinture est vernie, les teintes sont aussi profondes. Pour cela, la tempera est polie au chiffon pour obtenir de l’éclat, alors qu’un verni traditionnel altère l’apparence des couleurs (saturation, aspect mat, satiné ou brillant) et jauni avec le temps. Il est possible de brunir une tempera en utilisant une pierre d’agate.
La tempera devient friable et cassante avec le temps, il est recommandé de l’utiliser sur des supports rigides.
Peinture à la cire
La peinture à l’encaustique, ou à la cire d’abeille, est également l’une des plus anciennes techniques picturales existante. D’après Pline l’Ancien, le peintre Lysippe aurait mis au point le procédé au IVe siècle avant notre ère à partir d’une plaque en métal chauffée où il y apposait de la cire d’abeille et des pigments avant de peindre sur un support en bois. Sa résistance exceptionnelle à l’humidité a permis de nous transmettre des peintures vieilles de deux mille ans comme avec les portraits du Fayoum. Elle peut encore être renforcée en ajoutant du dammar (une résine utilisée pour les vernis et les médiums) qui va également lui donner plus de brillance. Contrairement aux autres médiums connus, elle ne nécessite pas de temps de séchage car elle se fige instantanément sur le support, et peux se retravailler indéfiniment en la faisant fondre.
Bien que cette technique soit tombée en désuétude avec l’arrivée de la peinture à huile, elle est encore utilisée au XXe avec de grands représentants comme les peintres Jasper Johns ou Simon Hantaï.
Peinture à l’encre
La peinture à l’encre est une technique souvent utilisée dans les arts sino-japonais depuis le Ve millénaire avant notre ère et puis elle apparait également en Occident. Elle est généralement mélangée avec de l’eau et donne des effets semblables à l’aquarelle. Il est courant de réaliser des œuvres sur du papier épais, car cela permet à l'encre de pénétrer parfaitement son support et de créer des lavis. De ce fait, elle était employée pendant plusieurs siècles comme travail préparatoire pour une peinture plus prestigieuse, avant de gagner ses lettres de noblesses et de devenir une technique à part entière.
Il existe plusieurs types d’encres en peinture :
- Les encres noires au carbone à base de suie de chandelle ou de lampe à l’huile qui sont facilement effaçables à l’eau (hormis l’encre de Chine). Elle est principalement maniée pour réaliser des lavis.
- Les encres métallo-galliques à base de tannins végétaux comme la noix de galle et des sels métalliques, mais elles ont tendance à brunir avec le temps. Les artistes les préfèrent pour les dessins à la plume.
- Le bistre est le résultat de la combustion de bois. Il offre une palette plus large allant d’un brun jaune à un brun sombre. Il est également utilisé pour les lavis colorés et colorer les feuilles.
- Le sépia provient de la seiche, il possède une teinte plus violacée. Cette encre est utilisée à partir du XVIIe s. et connait son apogée au XIXe.
Gen Paul utilise l'encre pour mettre en valeur la vivacité de son geste.
Peinture aquarelle
L’aquarelle est une technique de peinture qui apparait au XVe siècle sur parchemin et sur papier. Elle est devenue populaire à l’époque moderne où elle devient œuvre à part entière et non plus comme étude préparatoire. Les outils peuvent se présenter sous forme de crayon, de craies ou d’aquarelle liquide à mélanger avec de l’eau. L’aquarelle est une technique qui se pratique sur un support épais ou de la soie qui permet d’absorber correctement l’eau. Elle permet de réaliser facilement des œuvres. Toutefois, l’artiste doit faire preuve de beaucoup de précision et jouer avec la transparence.
Peinture à la gouache
La gouache ou « guazzo » en italien, est également une peinture à l’eau. Cependant, elle est plus couvrante et plus opaque que l’aquarelle et l’acrylique, ce qui est efficace pour superposer les différentes tonalités. La couleur est épaissie avec de la craie. Le liant utilisé pour cette technique est souvent de l’eau gommée (préparation d’eau distillée et de gomme arabique). La gouache est très pratique, car elle peut être diluée jusqu’à avoir la même texture que l’aquarelle.
La gouache a de nombreuses qualités. Son utilisation est relativement facile avec de l’eau. Elle est assez opaque et les couleurs sont pures. Grâce à cette méthode, le mélange est facilité et le séchage est accéléré. Tout comme la peinture à l'huile, elle peut être appliquée en couches épaisses, sans eau, et séchera beaucoup plus rapidement. Toutefois, les empâtements risquent plus de s’écailler. Elle peut également s’utiliser avec beaucoup d’eau (créant ainsi des lavis) et se rapprocher de l’aquarelle, ce qui permet de jouer sur les transparences. Il est cependant nécessaire de protéger une gouache avec un encadrement sous verre et d’éviter les vernis qui modifient aléatoirement les couleurs.
Serge Poliakoff apprécie tout particulièrement la peinture à la gouache qui lui permet de jouer avec la finesse de ses couches.
Peinture à l’huile
La technique de la peinture à l'huile a été mise au point par les peintres flamands vers le XVe siècle. Comme son nom l’indique, cette méthode consiste à mélanger des pigments de couleurs à de l’huile (lin, œillette, noix…). Chaque huile végétale offre des caractéristiques spécifiques à la peinture. Par exemple, les pigments mélangés ave de l’huile de lin diluée à de l’essence de térébenthine permettent un séchage plus lent et de réaliser de nombreuxglacisetrepentirs. Elle se pratique souvent sur une toile tendue sur châssis. Cette technique de peinture est assez particulière, car elle sèche lentement (1 à 3 semaines). La peinture à l’huile offre de la brillance et de l’éclat aux œuvres.Elle est également plus résistante que les autres médiums, on peut enrouler la toile sans abîmer la couche picturale. Cependant il faut passer par l’étape du vernissage pour conserver les couleurs et d’éviter les craquelures lors du séchage.
Pour assurer une adhérence optimale au support, il est important de suivre une procédure spécifique qui empêchera l'apparition de fissures, il s'agit de la règle du « gras sur maigre ». Il s’agit de superposer des couches de plus en plus grasses (car plus chargées en huile). Il est essentiel de préparer correctement la surface avant de commencer à peindre à l'huile. En effet, il faut d’abord l’isoler (avec une colle) puis appliquer une couche d’enduit pour éviter que l’huile dans la peinture ne soit absorbée. En utilisant la peinture à l'huile, il est possible de créer des effets de relief et de texture grâce à sa consistance épaisse, ce qui confère aux tableaux une dimension supplémentaire et les rend plus attrayants. Cette technique permet de donner vie à votre peinture en y insufflant une certaine dynamique.
Peinture acrylique
L’acrylique est une technique picturale commercialisée à partir du XXe siècle. Elle consiste à mélanger des pigments avec des résines synthétiques diluées d’eau. L’acrylique dispose d’un aspect brillant et bénéficie d’une bonne adhésion au support. De plus, les composants sèchent rapidement.
La peinture acrylique a une consistance un peu plus épaisse que la gouache et possède un aspect légèrement plus brillant. Grâce à cette peinture, il est possible d'effectuer des découpes propres et obtenir des contours nets. On peut également l'utiliser pour réaliser des textures. En raison de son séchage rapide, les dégradés et les fondus sont plus difficiles à réaliser.
La densité de l'acrylique permet à Gréké de réaliser des effets de textures épaisses qui contrastent parfaitement avec la finesse de ses motifs.
Peinture à la laque
La peinture à la laque apparaît au Vietnam au XXe siècle avant de se développer en Occident pendant l’Art Déco.
Il s'agit d'une technique mélangeant des pigments, notamment des matériaux précieux comme l'or ou l'argent, créant un jeu de lumière constant et imprévisible. La préparation de la sève est longue, mais les laques de haute qualité peuvent durer plusieurs siècles, voire des millénaires, sans détérioration. Elles sont souvent appliquées sur des supports en bois, façonnées couche par couche, et chaque couche est polie. Les artistes français utilisent rarement la peinture à la laque à cause de la complexité et la longueur de sa préparation, seuls les plus téméraires comme Dunand osent s'y aventurer.
Phạm Hậu, Les rapides de Cho-Bo, Laque, rehauts d'or, d'argent et de nacre pillée (détail)
Il s’agit de la couche finale composée d’une résine diluée dans un solvant, recouvrant la peinture pour la protéger, bien que celles des peintures à l’huile aient tendance à noircir avec le temps. Certains vernis ont une fonction double: une fonction esthétique et une fonction conservative.Le vernis est une couche dure et transparente, qui peut être brillante ou mate et qui peut se dégrader en fonction de la résine utilisée. La brillance d’un vernis provient de sa résine : plus un vernis est lisse, plus il est brillant. Il permet ainsi d’intensifier les teintes, d’accentuer l’éclat et uniformiser le tableau en supplément du glacis.
Il existe deux sortes de vernis: les vernis gras et maigres. Le premier est dilué avec de l’huile, ils sont de ce fait plus brillants et résistant à l’humidité, mais ils ont tendance à jaunir. Les vernis maigres, notamment avec de l’essence de térébenthine sont transparents et ne sont pas soumis au jaunissement, cependant ils sont sensibles face à l’humidité. Les vernis contemporains sont, eux, composés de résines synthétiques dans un solvant, ce qui les assimile aux vernis maigres. Leur reflet est plutôt bleuté et ils paraissent moins doux que les résines naturelles après vieillissement.
Lorsque que le vernis est abimé ou jaunit, la conservation de l’œuvre est mise en jeu et il est nécessaire d’effectuer une restauration.
Le saviez-vous? Les peintres avaient pour habitude de vernir leur tableau juste avant une exposition dans les salons, quelques riches invités pouvaient ainsi découvrir les œuvres. L’événement précédant la présentation au public a donc naturellement le nom de « vernissage ».
Une peinture peut être exécutée sur une gamme de surfaces qui affectent fortement la texture, l'apparence et la durabilité de l'œuvre. Chaque support présente des avantages et des inconvénients en fonction des techniques et des objectifs de l'artiste. les artistes peuvent exploiter une gamme plus large d'expressions et de styles, grâce aux caractéristiques qui leurs sont propres, enrichissant ainsi leur pratique créative. Ils ont cependant des contraintes précises, en particulier les supports hygroscopiques (c’est-à-dire qu’ils absorbent et laissent s’échapper la vapeur d’eau), ce qui signifie qu’ils se dilatent et se contractent sous l’effet des variations de l’humidité relative. Cela peut causer des fentes dans les supports en bois ou occasionner un gauchissement, le gondolage des supports à base de papier et la distension ou le plissement des supports en toile.
TOILE
Les toiles sont utilisées dès l’Antiquité mais sont mises de côté au Moyen Âge à cause de la difficulté d’approvisionnement jusqu’à l’évolution des machines à tisser au XVe s. Les Vénitiens ont d'abord employé cette technique sur des volets d'orgue à Venise, avant de l'étendre à l'Italie au XVIe siècle et de l'amener jusqu'aux Flandres grâce à Rubens. Elles deviennent ensuite le support privilégié pour les tableaux jusqu’à récemment. Cependant, les toiles sont sensibles aux chocs et aux déchirures, il est donc nécessaire dé réaliser un marouflage sur un support rigide ou de les tendre sur un châssis.
Le lin : Très prisée pour sa robustesse et sa texture fine, la toile de lin est l'un des supports les plus traditionnels. Elle résiste bien à la déformation et à l'humidité, ce qui la rend idéale pour des œuvres durables. Il s’agit de l’une des toils les plus chères.
Le coton : Plus abordable que le lin, le coton est également couramment utilisé. Il est moins résistant, mais offre une surface lisse qui convient à divers types de peinture. Il est aussi plus souple, facilitant l'étirement et la manipulation selon le taux d’humidité.
Le chanvre : La toile de chanvre est un support durable et résistant, apprécié pour sa texture rugueuse et naturelle qui donne de la profondeur aux œuvres. Sa capacité d'absorption intermédiaire permet des couleurs riches et vibrantes, tandis que sa stabilité dimensionnelle garantit une bonne conservation à long terme. Polyvalente, elle convient à diverses techniques de peinture, notamment l'huile et l'acrylique. La toile de chanvre est cependant peu utilisée de nos jours.
Le jute : La toile de jute est un support économique et très texturé, offrant une surface rugueuse qui peut ajouter une dimension tactile aux œuvres. Sa fibre épaisse et grossière nécessite une préparation soigneuse avec du gesso pour éviter une absorption excessive de peinture. Bien que moins résistante que le lin ou le coton, même tendue, elle est souvent utilisée pour des travaux expérimentaux ou des œuvres de grande taille en raison de son coût réduit et de sa disponibilité.
Le synthétique (polyester) : Les toiles synthétiques, principalement en polyester ou en nylon, sont prisées pour leur résistance et durabilité. Elles présentent une importante stabilité et ne se déformant pas, ni avec le temps ni avec les variations d'humidité et de température. Leur surface lisse et uniforme permet une application régulière de la peinture et des détails fins. Moins absorbantes que les toiles naturelles, elles nécessitent moins de préparation, ce qui peut réduire l'utilisation de gesso et de couches préparatoires, mais la peinture peut encore avoir du mal à y adhérer. Leur coût est souvent plus abordable que celui des toiles de lin ou de coton. De plus, elles conviennent à diverses techniques de peinture, notamment l'acrylique et l'huile, offrant une grande flexibilité aux artistes.
SOIE
La soie est appréciée pour sa texture douce et raffinée, offrant une surface lisse qui permet des détails très fins et délicats. Sa capacité à retenir les couleurs de manière éclatante en fait un choix idéal pour les œuvres nécessitant des teintes vives et lumineuses. La soie est légère et souple, ce qui la rend facile à manipuler et à tendre sur un châssis ou pour la maroufler. Cependant, elle est également fragile et nécessite des soins particuliers pour éviter les déchirures et les dommages dus à l'humidité. En tant que matériau naturel, la soie apporte une élégance unique aux œuvres, tout en demandant une préparation soigneuse pour assurer une bonne adhérence des pigments.
PAPIER
Le papier a été inventé en Chine sous la dynastie Zhou vers le VIe s. av. J.-C. à partir de fibres de chanvre et d’écorces d’arbres. Sa production se diffuse en Asie et en Europe par les routes de la soie.
C’est un support très répandu grâce à la facilité de se le procurer et de la multitude de textures et de poids qu'il offre. Sa surface absorbante convient parfaitement à l'aquarelle, permettant des lavis fluides et des mélanges de couleurs subtiles. Les papiers plus épais et texturés sont idéaux pour le pastel et la gouache, offrant une bonne adhérence des pigments. Le papier lisse est préféré pour les dessins précis et les détails fins, comme dans les travaux à l'encre. Néanmoins, sa résistance peut être mise à l’épreuve par l'humidité et la lumière, nécessitant des précautions pour la conservation des œuvres. En somme, le papier est un support adaptable et essentiel pour de nombreux artistes, permettant une grande diversité de styles et de techniques.
BOIS
Le bois utilisée comme support picturale depuis la Préhistoire et connait un essor pendant l’Antiquité. Par ailleurs, le terme tableau vient du latin tabula (table, planche en bois). Il se distingue par sa robustesse et sa durabilité, offrant une surface rigide selon son essence et ses nervures. Il permet une application de peinture lisse et détaillée, particulièrement appréciée dans les techniques de peinture à l'huile et d'acrylique. Le bois peut être préparé avec du gesso pour sceller la surface et empêcher l'absorption excessive de la peinture, garantissant une bonne adhérence des pigments. Toutefois, le bois peut se déformer et se fendre à cause de l'humidité, nécessitant des soins appropriés pour conserver l'œuvre intacte et prévenir le développement de champignons.
VERRE
Grâce à sa surface lisse et imperméable, le verre offre des effets lumineux et translucides remarquables. Il est particulièrement utilisé pour les techniques spécifiques comme la peinture sous verre et les vitraux, où la transparence du matériau peut être exploitée pour créer des jeux de lumière spectaculaires. La peinture sous verre nécessite des peintures spéciales qui adhèrent bien à cette surface, sinon, il faut appliquer du fiel de bœuf avant de poser des couches picturales. Bien que le verre soit fragile et susceptible de se briser, il est durable et résistant à l'humidité, assurant une bonne conservation des œuvres. Le verre apporte une élégance et une clarté distinctes aux créations artistiques, rendant chaque pièce unique par sa capacité à jouer avec la lumière et les couleurs.
Le support d’un tableau est généralement double, il y a tout d’abord la surface peinte et le support auxiliaire qui permet de renforcer l’oeuvre. Les peintures réalisées sur des matériaux minces et rigides peuvent être collées ou posées sur un support auxiliaire qui permet de renforcer les œuvres pour qu’elles puissent être manipulées ou encadrées.
Le support le plus utilisé est le châssis en bois. Le châssis, constitué d'un ensemble de barres conçu pour s'adapter à la toile, assure sa tension et sa stabilité, offrant une surface uniforme pour l'application de la peinture. Il joue un rôle crucial dans la préparation des tableaux, garantissant leur durabilité et leur présentat
ion adéquate. Les châssis peuvent varier en taille et en forme, certains étant renforcés par des traverses pour les œuvres de grande dimension. Faciles à ajuster, ils permettent aux artistes de créer des peintures de différentes tailles tout en maintenant la toile bien tendue.
Le montant en bois, également appelé "châssis", constitue la structure principale sur laquelle repose la toile. Les tenons et mortaises, des assemblages en bois, sont essentiels dans la composition du châssis : la mortaise est une ouverture dans laquelle le tenon est inséré pour assembler solidement les différentes parties du cadre. Pour fixer ces assemblages, on utilise des semences, de petits clous qui garantissent la solidité de l'ensemble. Enfin, les traverses en bois sont des morceaux supplémentaires insérés dans le cadre servant à retendre la toile et à offrir un soutien supplémentaire, ce qui est particulièrement utile pour les œuvres de grande dimension. Ces composants assurent que la toile reste bien tendue et stable, offrant ainsi une surface uniforme pour la peinture et contribuant à la durabilité et à la présentation adéquate de l'œuvre.
Il existe également des châssis à clé conçu avec un mécanisme de tension réglable. Ce châssis comporte des coins assemblés à l'aide de clés, qui sont de petites cales en bois insérées dans des mortaises aux angles du cadre. En enfonçant ou en retirant ces clés, il est possible d'ajuster la tension de la toile au fil du temps.
Apprêt : Un apprêt est une couche de matériaux neutre appliquée sur une surface à peindre afin de la rendre moins absorbante et de l’empêcher d’altérer l’aspect et la consistance de la peinture. Une toile est dite « apprêtée » lorsqu’une couche protectrice et résistante isole le textile du médium.
Camaïeu : Ce terme désigne une technique qui joue sur les différentes nuances d'une seule couleur ou des couleurs très proches. Il permet de créer des effets de profondeur, de volume et de texture en jouant uniquement sur les variations de ton et d'intensité d'une couleur, plutôt que sur une gamme large de couleurs.
Encollage : L’encollage est colle, généralement animale, qui bouche les pores du bois ou les mailles de la toile. Il isole la fibre de cellulose de l’huile et permet une certaine stabilisation et imperméabilisation du support.
Enduit : L’enduit est un produit pour préparer le support à base de gesso, colle de peau de lapin ou encore de plâtre.
Facture : En art, la facture est la manière dont une œuvre a été réalisée, en mettant l'accent sur les techniques, les matériaux et les gestes employés par l'artiste. La facture englobe à la fois les aspects visibles du processus créatif, comme les coups de pinceau, les textures, et les finitions, ainsi que les choix techniques qui influencent l'apparence finale de l'œuvre.
Gesso : Il s’agit d’un enduit à base de plâtre ou de gypse mélangée à une colle animale utilisée dès l’Egypte antique pour peindre les ouchebtis en bois. Il était poli à la Renaissance pour avoir un meilleur effet pictural.
Glacis : Les artistes utilisaient souvent des couches transparentes colorées, appelées glacis, pour superposer des couleurs et créer des effets de profondeur, de lumière et de transparence. Cela consistait à appliquer des couches très fines de peinture diluée avec un médium à base de siccatif, d’huile de lin et de térébenthine.
Impasto : L’impasto est une technique qui consiste à ne pas diluer la peinture, mais à l’appliquer directement sur la toile à l’aide d’un couteau ou d’un pinceau. En général, l’artiste mélange directement les couleurs pour obtenir le ton souhaité. L’impasto est souvent utilisé par les artistes pour transmettre une émotion profonde. En guise d’exemple, on peut notamment citer le célèbre peintre expressionniste Vincent Van Gogh. Cette technique est aussi très populaire dans le courant d’art abstrait.
Intarsia, intaglio :Technique utilisée pour l’encaustique et la gravure pour insérer ou intégrer une couleur dans un autre à l’aide d’une gouge.
Liant : Le liant est la matière qui sert à donner de la cohésion à la peinture en le mêlant aux pigments. Il peut être d’origine naturelle ou synthétique, translucide ou opaque, liquide ou solide. En fonction de sa nature chimique, il permet de modifier le temps de séchage, la brillance, l’épaisseur, la résistance et la viscosité de la peinture.
Médium : En peinture, le médium est la couche picturale composée de pigments et d’un diluant en permettant de les épaissir sans altérer les couleurs.
Pigment : Les pigments sont des composants clés de la peinture qui se dissolvent difficilement à l’eau. Ce sont des particules finement moulues, soit naturelles, soit synthétiques, qui confèrent à la peinture sa teinte caractéristique.
Préparation : On distingue les préparations maigres rigides, maigres souples et grasses (la grasse étant un mélange d’huile et de pigments). Chacune de ces préparations possède un vieillissement particulier, des préjudices distincts et des types de restaurations adaptés. Même dans le cas où la préparation pose problème, il est nécessaire avant toute chose de s’assurer de la rigidité et de la stabilité de son support, stabilité sans laquelle toute opération sur la préparation se réduira à un échec.
Repentir : En art, un "repentir" désigne une modification ou une correction apportée par l'artiste à son œuvre au cours de sa réalisation. Les repentirs peuvent se manifester par des couches de peinture superposées, des ajustements de composition, ou des altérations dans les détails. L'un des plus connus L'Homme blessé de Courbet, qui supprime son amante du tableau pour la remplacer par une épée et une tache de sang sur le cœur du peintre.
Réserve : La réserve d’une oeuvre est une partie non recouverte par de la peinture.
Siccatif : Un siccatif est une substance ajoutée à la peinture, généralement avec des sels de plomb ou de zinc, pour accélérer le processus de séchage.
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