Accrochage André Masson à la Galerie Le Coin des Arts 53, rue de Turenne le samedi 10 juillet 2021

Le Coin des Arts-Le Marais est heureux de vous présenter un accrochage temporaire de dessins d’André Masson (1896-1987), à la fois compagnon et rebelle du Surréalisme.
Du samedi 10 juillet au samedi 17 juillet à la galerie 53, rue de Turenne, Paris, IIIè.
De 11h à 13h et de 14h à 18h.
L’artiste a traversé les tourments du XXè siècle; laissé pour mort sur le champ de bataille, au Chemin des dames en 1917 il s’en sort miraculeusement. En 1924, il rallie le mouvement surréaliste d’André Breton, et plus tard le courant de Georges Bataille avec qui il partage une interrogation terrible sur la cruauté. En 1940, il rejoint les Etats-Unis. Masson est alors l’un des artistes européens en exil les plus influents, notamment sur l’art de Jackson Pollock (1912-1956) ou d’Arshile Gorky (1904-1948)
L’oeuvre de Masson est un art de mouvement, de vie, dionysiaque pour citer l’artiste.
Issus de l’ancienne collection de Roger Passeron, au goût exigeant, et ami de Masson, les six dessins de notre accrochage, nous embarquent dans le monde de l’artiste. Un monde peuplé d’êtres vivants, de paysages, de signes souvent mystérieux et puissants.

Nous souhaitons également vous présenter une très belle série de lithographies originales de Masson, qui fut un graveur hors pair. Illustrateur de nombreux livres, la gravure fut pour lui un champ d’exploration important.

Notre accrochage sera aussi l’occasion de montrer trois ouvrages illustrés par Masson issus de la collection de Roger Passeron : les célèbres Sonnets de Louis Labbé, grande poétesse du XVIè siècle, qui écrivit sur l’amour, les deux volumes de l’Espoir de Malraux, et le volume des Conquérants, également de Malraux.

Un beau moment de délectation en perspective.

Recevant Breton dans son atelier en 1924, Masson lui vend sa toile Les Quatre éléments et rejoint le groupe des surréalistes dont le manifeste (rédigé par Breton) est publié au mois d'octobre. Le texte donne cette définition du mot «surréalisme»: «automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de tout autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale»¹³.

Recevant Breton dans son atelier en 1924, Masson lui vend sa toile Les Quatre éléments et rejoint le groupe des surréalistes dont le manifeste (rédigé par Breton) est publié au mois d'octobre. Le texte donne cette définition du mot «surréalisme»: «automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de tout autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale»¹³.

En 1928, il voyage en Hollande et en Allemagne et s'initie à la gravure

La période américaine constitue cependant pour lui un important changement de repères intellectuels: d'une part, en 1943, il se brouille à nouveau avec André Breton (cette fois de façon définitive) et, ce faisant, son art va cesser de se référer à des fantasmes nés de l'inconscient; d'autre part, au début de l'année 1945, il reçoit chez lui Jean-Paul Sartre, qui est alors envoyé spécial de Combat et du Figaro et avec qui il collaborera à son retour en France.